Au sujet du Consel canadien des affaires

Fondé en 1976, le Conseil canadien des affaires est le principal porte-parole de la communauté des affaires du Canada. Il regroupe 150 chefs d’entreprises et entrepreneurs de premier plan œuvrant dans tous les secteurs et toutes les régions du pays.

Les entreprises membres du Conseil emploient quelque 1,7 million de Canadiens et Canadiennes, représentent plus de la moitié de la valeur de la Bourse de Toronto, versent la plus grande part des impôts fédéraux des sociétés et sont les plus grands contributeurs à l’échelle nationale en matière d’exportations, de mécénat d’entreprise et d’investissements du secteur privé en recherche et développement.

Parce qu’ils créent des partenariats dans la chaîne d’approvisionnement, qu’ils signent des contrats de service et offrent des programmes de mentorat, les membres du Conseil soutiennent des centaines de milliers de petites entreprises et de gens d’affaires dans les collectivités de toutes tailles, partout au pays.


Message de la présidente


« L’une des forces uniques du Conseil canadien des affaires est sa capacité à réunir un groupe diversifié d’entrepreneurs et de chefs d’entreprise de partout au Canada et issus de chacun des grands secteurs. »

Linda Hasenfratz

Quel que soitle produit que vous fabriquez ou vendez, ou encore le service que vous offrez, si vous dirigez une grande entreprise aujourd’hui, vous pensez sûrement aux répercussions de la transformation numérique, ou êtes obsédé – et je ne crois pas que le mot soit trop fort – par celles-ci.

Ces technologies, au cœur de l’innovation dans tellement de domaines, ont une incidence profonde sur pratiquement tous les secteurs de l’industrie et nous permettent de concevoir de nouveaux produits et services et de les produire plus efficacement.

Au cours des 20 dernières années, l’adoption massive d’appareils numériques connectés à Internet a révolutionné non seulement les industries de la création, dont l’édition et la production musicale, cinématographique et vidéo, mais également les télécommunications, la vente au détail et les services financiers.

Un vent de changement similaire secoue et remodèle maintenant une multitude d’autres secteurs : l’agriculture, les ressources naturelles,
la fabrication, les transports et la construction. Des capteurs raccordés fournissent des masses de données qui peuvent être suivies, analysées et utilisées. Nous gérons plus efficacement nos installations de production, arrivons à mieux en prévoir les résultats, à créer des solutions adaptées à chaque problème et à proposer des solutions sur mesure au marché de masse.

Certains parlent de l’Internet des objets, d’autres de la Quatrième révolution industrielle ou encore de l’Industrie 4.0. La technologie touche à tous les secteurs de l’industrie, si bien que chaque entreprise devient à sa façon une entreprise technologique.

Mes collègues du Conseil canadien des affaires et moi-même faisons l’expérience de cette transformation en temps réel. Pour connaître le succès, nous devons exploiter la technologie numérique de façon à dégager une valeur nouvelle pour nos clients et de nouvelles possibilités de croissance pour nos entreprises.

L’une des forces uniques du Conseil canadien des affaires est sa capacité à réunir un groupe diversifié d’entrepreneurs et de chefs d’entreprise de partout au Canada et issus de chacun des grands secteurs. Nous nous réunissons trois fois par année dans un lieu différent pour partager des expériences, échanger des idées et entendre le point de vue de grands penseurs et d’experts en politiques sur les défis et les possibilités devant lesquels se trouvent nos entreprises et notre pays.

À l’automne 2016, les membres du Conseil se sont réunis en Alberta pour mieux comprendre la façon dont l’innovation transforme le secteur de l’énergie du Canada. Nous avons vu comment la technologie entraîne une baisse des coûts et améliore la performance environnementale du secteur des sables bitumineux. Nous avons également visité un centre de contrôle à la fine pointe de la technologie, où des ingénieurs gèrent l’une des technologies de surveillance des pipelines les plus sophistiquées au monde.

En janvier, nous avons visité un tout nouveau centre de technologie du secteur de l’automobile près de Toronto. Le lendemain, nous nous sommes réunis pour discuter de la façon dont l’ère des machines intelligentes promet de transformer le secteur de la fabrication canadienne et d’y créer de nouvelles possibilités de croissance.

Au printemps 2017, nous nous sommes réunis à Waterloo, le berceau de plusieurs centaines de jeunes entreprises technologiques et une région qui compte certains des mathématiciens, scientifiques et ingénieurs les plus talentueux.

Depuis la publication du présent rapport, nous nous sommes préparés pour deux autres rencontres qui permettront aux chefs d’entreprise canadiens de vivre une expérience incomparable au contact des idées et des technologies qui changent notre monde. À Palo Alto, en Californie, à la fin de 2017, nous rencontrerons certains géants du milieu de la technologie les plus influents du monde dans le cadre d’une série de séances traitant des nouvelles évolutions technologiques et de l’influence que celles-ci exercent sur nos entreprises. Cette visite constituera la plus importante délégation canadienne de chefs d’entreprise à visiter la Silicon Valley en même temps.

Ensuite, au début de l’année 2018, nous prendrons l’avion pour Munich pour voir comment certaines des entreprises européennes les plus florissantes tirent parti de ces nouvelles technologies pour se réinventer.

Cette série de réunions représente une occasion unique pour les chefs canadiens d’entreprise d’avoir un aperçu de l’avenir et d’échanger des idées avec les innovateurs qui contribuent à le façonner.

En tant que Canadiens et chefs d’entreprise, nous devons prendre les devants, nous rallier à la transformation numérique pour créer une valeur nouvelle formidable et nous assurer que nos organisations demeurent compétitives à l’échelle internationale. Avec mes collègues du Conseil canadien des affaires, je suis enthousiaste à l’idée de participer à bâtir un Canada plus fort, plus prospère et plus innovateur.

Linda S. Hasenfratz, présidente


Message du président et chef de la direction


« Le Conseil canadien des affaires a pris l’initiative de monter un dossier pour montrer l’importance de l’ALENA et de tendre la main à ses partenaires américains, y compris dans les États et circonscriptions électorales. »

John Manley

Depuis novembre 2016, la relation du Canada avec les États-Unis et l’avenir de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) sont devenus la grande priorité du programme du Conseil canadien des affaires. Le gouvernement canadien a pris au sérieux les fréquentes affirmations de Donald Trump pendant la campagne électorale selon lesquelles l’ALENA est « le pire accord jamais conclu » – et à juste titre d’ailleurs. Avant même la journée des élections, il était évident que les membres du Congrès étaient peu favorables à l’ALENA. Toutefois, l’attaque véhémente du nouveau président contre l’architecture du commerce nord-américain était nouvelle et risquait de nuire aux intérêts canadiens (et américains). Le Conseil canadien des affaires travaille en étroite collaboration avec le gouvernement du Canada ainsi qu’avec ses homologues américains au Business Roundtable et d’autres groupes canadiens pour gérer cette question.

Au moment de rédiger le présent message, nous ne savons pas avec exactitude ce que l’administration américaine espère obtenir de la renégociation proposée, mais plusieurs questions doivent figurer sur la liste de souhaits du Canada. Les pourparlers sur le Partenariat transpacifique (PTP), qui se sont conclus en 2015, ont entraîné un certain nombre de chapitres qui pourraient servir de base pour la modernisation de l’ALENA. Ils traitent de tous les domaines, du commerce électronique à la propriété intellectuelle, aux règles de la concurrence en passant par le traitement des entreprises publiques.

Par ailleurs, les trois pays devraient reconnaître l’intérêt de simplifier les dispositions sur les règles d’origine, qui déterminent si un bien importé de l’un des pays signataires de l’ALENA vers un autre est admissible à l’exonération des droits de douane. À tout le moins, il est logique d’éliminer les exigences complexes en matière de traçabilité qui font augmenter les coûts et sapent la compétitivité des entreprises nord-américaines par rapport à celles de leurs concurrents étrangers. Là encore, le PTP constitue un modèle utile, avec des règles beaucoup plus simples et faciles à administrer.

Certaines exigences américaines pourraient présenter un défi pour le gouvernement canadien. Les demandes d’autres pays visant à démanteler le système canadien de régulation de l’offre de produits laitiers et de volailles sont toujours sensibles sur le plan politique. Je crois depuis longtemps que ce système ne sert les intérêts de personne, sauf ceux d’un petit nombre d’agriculteurs et de fonctionnaires. Mais en fait, aucun pays, y compris les États-Unis, n’est irréprochable en ce qui a trait aux subventions à l’agriculture. Si le gouvernement fédéral manque d’ambition pour libérer le Canada de ce système en indemnisant les agriculteurs pour leurs quotas, il devra très vraisemblablement augmenter les quotas en franchise de droits des producteurs américains – ce qu’il a fait dans le cadre des négociations du PTP et de l’accord commercial entre le Canada et l’Union européenne.

Le Canada doit toutefois rester ferme à certains égards. Le chapitre 19 de l’ALENA qui prévoit la mise en place d’un mécanisme indépendant de révision binationale des affaires mettant en jeu des pratiques commerciales dites « déloyales » en est un bel exemple. En l’absence d’un mécanisme robuste de règlement des différends, les exportateurs canadiens seront laissés à la merci du Département du commerce américain qui agira à titre de procureur, de juge et de jury – ils ne pourront que faire appel devant des tribunaux américains qui ne connaissent pas bien les subtilités du droit commercial et dont l’impartialité sera suspecte.

Je ne critique ni le gouvernement Trudeau pour sa gestion des relations canado-américaines depuis son élection en 2016 ni pour sa disposition à écouter les préoccupations et intérêts des entreprises. Le Conseil canadien des affaires a pris l’initiative de monter un dossier pour montrer l’importance de l’ALENA et de tendre la main à ses partenaires américains, y compris dans les États et circonscriptions électorales. Dans la prochaine année, nous continuerons de consacrer des ressources au maintien de cette relation commerciale si importante et mutuellement avantageuse.

L’honorable John Manley, C.P., O.C. président et chef de la direction


Bilan de l'année


Politique économique et budgétaire

Le Conseil canadien des entreprises est d’avis qu’une politique économique et budgétaire doit essentiellement viser à promouvoir la croissance et les possibilités économiques pour tous les citoyens. Pour ce faire, les gouvernements doivent créer des conditions au Canada qui favorisent la prospérité économique à l’échelle mondiale, en portant une attention particulière à la capacité du pays de soutenir la concurrence pour l’obtention d’emplois et de nouveaux investissements.

Au cours de la dernière année, le Conseil a invité le gouvernement fédéral à maintenir résolument le cap sur la compétitivité, un élément essentiel pour assurer un meilleur avenir pour les Canadiens. Dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau en février 2017, nous soulignons que les taux d’imposition des sociétés fédérale et provinciale combinés sont maintenant parmi les plus élevés des pays avancés. La compétitivité du Canada sera encore plus réduite si la nouvelle administration américaine tient sa promesse de réduire l’impôt des sociétés et de simplifier la réglementation. « Un plan d’ensemble pour à la fois élargir l’assiette fiscale et réduire les taux d’imposition des sociétés et des particuliers renforcerait la capacité du Canada d’attirer et de retenir les investissements et les gens talentueux », avons-nous indiqué.

Tout comme des taux d’imposition concurrentiels, des infrastructures publiques de grande qualité influencent le lieu où les personnes choisissent de travailler et où les entreprises choisissent de faire des affaires. Dans son document prébudgétaire adressé au ministre des Finances, Bill Morneau, le Conseil canadien des affaires salue la décision du gouvernement fédéral d’investir à long terme dans l’infrastructure, notamment par la création de la nouvelle Banque de l’infrastructure du Canada. Nous réaffirmons que les gouvernements devraient accorder la priorité à des projets qui favorisent les échanges et améliorent la productivité, comme l’aménagement de ports, de chemins de fer, de routes et d’aéroports. Entre-temps, le gouvernement fédéral pourrait stimuler d’autres investissements du secteur privé dans l’infrastructure en fournissant les ressources nécessaires pour assurer des processus de consultation et d’approbation réglementaires rapides et efficaces.



Échanges et investissement

Les tendances protectionnistes sont à la hausse dans le monde entier, ce qui constitue une menace évidente pour les pays qui dépendent du commerce comme le Canada. Depuis 2008, selon l’Organisation mondiale du commerce, les gouvernements du G20 ont adopté 1 583 nouvelles mesures de restriction des échanges et n’en ont supprimé que 387. C’est en partie pourquoi l’augmentation du volume mondial des échanges commerciaux n’a été que de 1,3 % en 2016, soit l’une des plus faibles depuis des années.

Dans ce contexte, le Conseil canadien des affaires a fait la promotion active de nouveaux accords pour libéraliser le commerce et les investissements avec les grandes économies émergentes. La signature en 2016 de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, le plus grand marché unique et le plus riche du monde, constitue une réussite majeure.

Le groupe consultatif Canada-Chine du Conseil canadien des affaires, composé de membres ayant des intérêts commerciaux en Chine et connaissant le marché de ce pays, fournit maintenant un appui au gouvernement fédéral qui envisage un accord commercial global avec la Chine.

Parmi les autres priorités du Conseil, mentionnons :

  • reprendre et conclure des négociations commerciales bilatérales avec le Japon et l’Inde;
  • entamer des négociations avec l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est, un pacte régional de coopération économique auquel participent 10 nations de l’Asie du Sud-Est;
  • s’assurer que le Canada participe toujours activement au Partenariat transpacifique malgré la décision de l’administration Trump de se retirer de celui-ci.



Amérique du Nord

Le partenariat commercial entre le Canada et les États-Unis est le plus important et le plus complet qui soit; des millions d’emplois en dépendent dans chaque pays. Toutefois, l’avenir de cette relation ne peut être tenu pour acquis en raison de l’élection du président Donald Trump et de la vigueur du lobby anti-commerce à Washington. Le Conseil canadien des affaires voit la demande du président de renégocier l’Accord de libre- échange nord-américain (ALENA) comme étant à la fois une menace et une opportunité. Les Canadiens doivent travailler sans relâche pour protéger les chaînes d’approvisionnement transfrontalières actuelles et les relations commerciales mutuellement profitables – mais nous devrions également saisir l’occasion de moderniser l’ALENA, particulièrement dans les domaines du commerce numérique, du commerce électronique, des procédures douanières et de la mobilité de la main-d’œuvre.

Confirmant l’adage selon lequel la « politique sert toujours les intérêts locaux », le Conseil canadien des affaires a recensé des circonscriptions électorales dans les États ayant souffert de la désindustrialisation qui ont des liens importants avec le Canada en matière de commerce et d’investissement. L’objectif de cet exercice est de s’assurer que chaque membre du Congrès comprend l’importance du Canada en tant que client de leur circonscription et investisseur dans celle-ci. Tout au long de l’année 2017, des représentants d’entreprises canadiennes rencontreront des sénateurs et des membres de la Chambre des représentants pour leur dire à quel point les emplois et l’activité économique dans leurs États et circonscriptions dépendent d’un partenariat fructueux entre le Canada et les États-Unis.

En mai 2017, le Conseil canadien des affaires a décrit ses priorités liées à la renégociation de l’ALENA dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau. Il a souligné que tout nouvel accord « doit se fonder sur un accès et un traitement réciproques » et que les futurs différends relativement aux dispositions de l’ALENA ne doivent pas être tranchés par des tribunaux nationaux : « Lors des négociations originales de l’ALENA, cette question a été un grand enjeu de l’Accord et elle devrait le demeurer ».

Énergie et environnement

Les ressources naturelles abondantes de notre pays – notamment le pétrole, le gaz naturel et d’autres sources d’énergie – offrent un énorme potentiel économique pour tous les Canadiens, à condition qu’elles soient exploitées en respectant l’environnement. Le Conseil canadien des affaires appuie un processus d’examen crédible, transparent et efficace qui assure que les principaux projets de développement énergétique et d’exploitation des ressources ne menacent pas la santé humaine, les communautés avoisinantes, ni les droits des peuples autochtones. Nous croyons qu’il est important de consulter rapidement les parties touchées et nous avons recommandé que soit élargi l’accès du public à des renseignements essentiels sur chaque projet d’exploitation des ressources.

Toutefois, nous ne partageons pas l’opinion d’une minorité de grands détracteurs qui ont demandé une importante restructuration des organismes et processus actuels d’évaluation environnementale. Nous avons exhorté le gouvernement à mettre en œuvre des réformes visant à réduire l’incertitude, à clarifier les rôles et les responsabilités, à réduire les chevauchements entre les processus fédéraux et provinciaux et à éviter les retards inutiles.

Alors que le gouvernement fédéral continue de discuter de l’avenir de l’Office national de l’énergie et de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, nous exigerons un processus qui clarifie les règles et assure une certaine prévisibilité pour les principaux exploitants de ressources du Canada. Les entreprises et les investisseurs doivent savoir que les gouvernements sont capables de prendre des décisions objectives, fondées sur des faits et dans des délais opportuns concernant les projets proposés, autrement, le Canada risque de perdre des investissements majeurs – et les emplois, les recettes publiques et le développement technologique qui y sont associés – au profit d’autres pays. Dans les mois à venir, le Conseil continuera de travailler avec des entreprises qui partagent les mêmes idées pour appuyer une réforme législative et réglementaire responsable.

Depuis plus de 10 ans, le Conseil canadien des affaires appuie un prix national du carbone comme moyen efficace d’harmoniser le développement énergétique et économique avec les objectifs environnementaux du Canada. Devant une multitude de programmes provinciaux de tarification du carbone, le gouvernement fédéral a promis d’imposer un prix plancher national de 10 $ par tonne d’émissions de gaz à effet de serre en 2018, qui passera à 50 $ en 2022. Pendant ce temps, l’avenir de la politique climatique aux États-Unis est beaucoup moins certain. Il faudra s’assurer que les entreprises canadiennes ne sont pas sérieusement désavantagées par rapport à leurs compétiteurs aux États-Unis. Nous maintenons depuis longtemps que les revenus provenant de la tarification du carbone devraient être utilisés pour réduire les autres taxes et aider les entreprises à déployer des technologies novatrices qui améliorent le rendement économique et environnemental.

Gouvernance d’entreprise et publique

La diversité en milieu de travail et au sein des conseils d’administration peut être un aspect important qui traduit bien les valeurs d’une entreprise. Elle peut également réduire le risque de « pensée unique » et donner aux conseils un aperçu des besoins des clients, des investisseurs et des autres intervenants. Le Conseil canadien des affaires appuie la politique « se conformer ou s’expliquer » de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, qui encourage les entreprises inscrites à présenter de l’information sur la composition selon le sexe de leur conseil et à élaborer une politique sur la diversité des genres pour le recrutement de femmes à des postes d’administrateurs et de membres de la haute direction. Nous poursuivrons notre travail avec les gouvernements et d’autres groupes afin d’élaborer des outils et des mesures volontaires qui encouragent des entreprises de toutes les tailles à accroître la diversité des genres en milieu de travail et au sein des conseils.

Les modifications proposées à la Loi canadienne sur les sociétés par actions feront en sorte que les directeurs de société publique devront être élus par une majorité d’actionnaires – et que les directeurs qui n’ont pas obtenu suffisamment d’appui devront remettre leur démission immédiatement. Nous craignons que cette façon de faire soit contraire à la politique de la Bourse de Toronto, qui prévoit que les directeurs qui n’ont pas obtenu suffisamment d’appui conservent leur poste pendant une période de grâce appropriée. Le Conseil canadien des affaires estime que les conseils ont besoin de temps pour trouver et recruter de nouveaux directeurs et que le fait de forcer les directeurs à démissionner immédiatement pourrait perturber les activités de l’entreprise.

Le Conseil canadien des affaires encourage depuis plusieurs années le gouvernement fédéral à élargir son arsenal d’outils d’application de la loi pour prévenir les pratiques commerciales entachées de corruption. Nous croyons que le recours à des accords de suspension de poursuites (DPA) incitera fortement les entreprises à signaler elles-mêmes les irrégularités et à coopérer avec les autorités. Les DPA permettent de trouver les coupables et de les poursuivre, tout en réduisant le préjudice potentiel que pourraient subir les employés et les actionnaires. Plusieurs autres pays membres de l’OCDE – notamment les États-Unis et le Royaume-Uni – utilisent les DPA, plaçant ainsi les entreprises canadiennes en situation de désavantage concurrentiel. D’ailleurs, des entreprises canadiennes ont perdu de précieux contrats à l’étranger parce que des compétiteurs étrangers ont pu mettre en doute leur intégrité en raison de plaintes pour corruption dont elles faisaient l’objet. Cette question a été étudiée en long et en large et nous avons exhorté le gouvernement fédéral à agir sans plus tarder.



Innovation et compétitivité

Le Conseil canadien des affaires et ses entreprises membres collaborent activement avec le gouvernement fédéral alors qu’il élabore et met en œuvre un « programme d’innovation inclusif » qui aidera à accélérer la croissance des entreprises et à propulser les entrepreneurs de l’étape du démarrage à celle de la réussite sur la scène mondiale. Dans une lettre adressée au ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, l’honorable Navdeep Bains, en octobre 2016, le Conseil décrit trois priorités :

  1. Former la main-d’œuvre la plus talentueuse qui soit;
  2. Favoriser des partenariats de collaboration entre les
    entreprises, les centres de recherche et les chercheurs
    des établissements postsecondaires;
  3. Faciliter l’accès des petites entreprises aux capitaux
    dont elles ont besoin pour se développer et atteindre
    la taille voulue.

Un des principaux moyens employés par le gouvernement pour donner suite à ces priorités est l’annonce dans son budget 2017 de son intention d’investir jusqu’à 950 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer trois à cinq supergrappes d’innovation menées par l’entreprise. Les études indiquent que les entreprises qui participent à des supergrappes du genre – soit des groupes composés d’entreprises et de centres de recherche concentrés en un lieu géographique et exerçant des activités dans un secteur en particulier – ont tendance à être plus innovantes et, par conséquent, plus productives et compétitives. On peut citer à titre d’exemple la capacité avérée du couloir Toronto-Waterloo d’attirer des entreprises du secteur des technologies et par le fait même les meilleurs talents, tout en accélérant la croissance économique de la région. Le Conseil canadien des affaires continuera de travailler en étroite collaboration avec les gouvernements alors que ces super groupes prennent forme.

Emplois et compétences

Elizabeth Cannon
Présidente et vice-chancelière de
l’Université de Calgary

Le Canada compte une main-d’œuvre bien éduquée et compétente, des établissements universitaires de classe mondiale et des politiques d’immigration destinées à attirer des personnes talentueuses de partout au monde. Toutefois, le nombre de partenariats entre les entreprises et les établissements d’enseignement pour le perfectionnement des talents était relativement faible par le passé. Pour remédier à cette situation, le Conseil a créé en 2015 la Table ronde des affaires et de l’enseignement supérieur (BHER), une organisation unique qui réunit les dirigeants de certaines des grandes entreprises canadiennes et d’établissements postsecondaires. Elle a pour objectif d’aider les jeunes Canadiens à passer de l’école à l’emploi, de renforcer la capacité de recherche du Canada et d’aider les employeurs canadiens à s’adapter à l’économie de demain.

Tom Jenkins
Président du Conseil d’administration
d’OpenText

Vu le nombre égal de dirigeants issus du milieu des affaires et de celui de l’enseignement supérieur, la Table ronde atteint un juste équilibre et représente les principaux secteurs de l’économie, toutes les régions du Canada ainsi que la diversité du milieu de l’enseignement supérieur. Trois vice-présidents fournissent l’orientation stratégique, établissent la vision de la Table ronde et mettent ses initiatives de l’avant.

Anne Sado
Présidente du George Brown College

La Table ronde est déterminée à trouver de nouvelles façons de s’adapter aux changements qui s’opèrent alors que nous sommes à une étape décisive pour le milieu des affaires, les établissements d’enseignement et
le secteur de l’emploi. Collectivement, les organisations que la Table ronde représente forment des milliers d’étudiants dans différents programmes et emploient des millions de Canadiens dans un éventail de secteurs de l’industrie.

La Table ronde s’emploie actuellement à accroître la disponibilité de possibilités d’apprentissage intégré au travail pour les étudiants de secteurs clés tout en comblant les lacunes dans les compétences recensées par l’industrie.



Occasions de réussite

Trois semaines après avoir terminé sa première année d’études en génie mécanique à l’Université Queen’s en Ontario, Neil Pandya se trouvait dans une région éloignée du nord de l’Alberta pour faire un stage chez Cenovus Energy, lequel consistait à participer au projet d’exploitation de sables bitumineux de Christina Lake. « J’étais nerveux », se rappelle-t-il. « J’avais 19 ans, avais suivi une formation d’une semaine en sécurité et quelques cours d’initiation en génie pendant huit mois, et cela constituait mon premier contact concret avec le monde de l’ingénierie. » Évidemment, il avait beaucoup de questions. « Certaines choses qui n’ont pas été abordées pendant les cours du matin de 8 h 30. Pourquoi mettez-vous des valves à ces endroits? Que signifient ces valeurs d’instrumentation? Comment cela s’inscrit-il dans le modèle d’affaires plus général? »

À la fin de son stage de quatre mois, Neil Pandya ne posait plus de questions, il y répondait. « Lorsque je suis revenu à l’issue d’une autre année d’études, j’ai transmis ce que j’avais appris après cette deuxième année à Cenovus. Cet été-là, j’ai parcouru l’Alberta en voiture, j’ai visité dix sites et mis au point des systèmes de suivi pour surveiller le gaz naturel torché et dispersé dans l’atmosphère. »

Maintenant ingénieur d’exploitation à temps plein chez Cenovus, Neil Pandya est bénéficiaire du programme d’apprentissage intégré au travail (PAIT) – un terme qui englobe les stages coopératifs et d’autres programmes qui combinent la théorie à l’expérience pratique. Ces dernières années, le PAIT a suscité beaucoup d’intérêt sur les campus canadiens et parmi les recruteurs du milieu des affaires. Stimulés par la demande croissante de stages, les employeurs et les établissements d’enseignement s’efforcent d’accroître l’offre de PAIT– une tendance qui semble vouloir s’accentuer grâce à un partenariat innovateur mis au point et lancé par le Conseil canadien des affaires.

L’intérêt croissant pour l’apprentissage intégré au travail n’est pas difficile à comprendre. Les étudiants qui participent au PAIT indiquent que la combinaison d’apprentissage théorique et d’expérience pratique les aide à perfectionner leurs compétences, à explorer les possibilités de carrière et à démontrer leurs compétences à des employeurs potentiels. Pour leur part, les entreprises qui offrent des stages dans le cadre du PAIT indiquent qu’elles le font en partie parce qu’elles peuvent ainsi évaluer les compétences et les aptitudes des étudiants avant que ceux-ci n’obtiennent leur diplôme. En favorisant l’employabilité des diplômés et leur préparation au milieu de travail, le PAIT permet également aux employeurs de jouer un rôle important dans la formation de la main-d’œuvre de demain.

Dave McKay, président et chef de la direction de la Banque Royale du Canada (RBC), figure parmi les nombreux chefs d’entreprise canadiens qui comprennent ce que représentent les avantages du PAIT pour les étudiants, les établissements d’enseignement et les employeurs. Au début des années 80, il était un jeune étudiant en informatique de l’Université de Waterloo, en Ontario. « Un stage de travail coopératif à RBC m’a ouvert les yeux sur un univers faisant intervenir la stratégie, les personnes et les finances que j’étudiais, et je n’ai jamais regardé en arrière », indique-t-il.

Aujourd’hui, M. McKay est profondément convaincu de l’efficacité du PAIT pour préparer les étudiants à réussir dans leur vie professionnelle. De surcroît, il affirme que le PAIT aide à faire le pont entre les employeurs et les établissements d’enseignement postsecondaire. Il améliore également l’accès au marché du travail pour les personnes issues de communautés défavorisées qui ne peuvent compter sur un réseau social pour les aider à obtenir un emploi. « À tort ou à raison, notre premier emploi dépend
souvent des personnes que nous connaissons », écrit-il dans un article pour le The Globe and Mail en 2016. « Les stages permettent aux étudiants de se faire valoir devant les employeurs et agissent comme niveleur social. »

Quelques chiffres:

En 2013, sous la gouverne de Paul Desmarais, jr, alors président du Conseil d’administration, le Conseil canadien des affaires a lancé une initiative pluriannuelle de recherche et de promotion appelée Agir pour le Canada : emplois et compétences pour le 21e siècle. Un de ses principaux objectifs était de trouver des façons d’aider les jeunes Canadiens à réussir la transition de l’école à l’emploi – un objectif qui implicitement exigeait une étroite collaboration entre les employeurs et les établissements d’enseignement postsecondaire. C’est pourquoi, en 2015, le Conseil a annoncé la création de la Table ronde des affaires et de l’enseignement supérieur, un organisme national représentant certaines des entreprises les plus importantes et les principaux établissements d’enseignement du pays.

Au cours de la dernière année, la Table ronde a piloté une série d’initiatives pour faire le pont entre la salle de classe et le milieu du travail. L’objectif : offrir aux étudiants une formation pratique et des possibilités de carrière, tout en aidant les entreprises canadiennes à demeurer compétitives dans l’économie mondiale.

À l’heure actuelle, on estime que 60 % des étudiants fréquentant un établissement postsecondaire canadien participent à une forme ou une autre d’activité d’apprentissage intégré au travail enrichissante avant d’obtenir leur diplôme. La Table ronde souhaite augmenter ce pourcentage à 100 %. En octobre 2016, elle a publié un rapport traitant des sept principaux types de PAIT, allant des stages (où les activités d’apprentissage se déroulent principalement en milieu de travail) aux projets de recherche appliquée que les étudiants réalisent à l’école, mais en collaboration avec un partenaire de l’industrie ou de la communauté. Le rapport décrit une série de pratiques exemplaires pour les programmes d’apprentissage intégré au travail et contient des recommandations pour assurer leur succès.

Pour la Table ronde et pour d’autres projets consistant à offrir des occasions d’apprentissage lié au travail de grande qualité, le lancement en avril 2017 d’un ambitieux projet pilote visant à créer 10 000 nouveaux stages dans le cadre du PAIT d’ici 2020 auprès de certaines grandes banques et compagnies d’assurances du Canada a marqué un pas important. La Toronto Financial Services Alliance supervise le projet appelé ASPIRE avec l’appui de dix grands employeurs et sept collèges et universités de l’Ontario. « Il s’agit avant tout d’un investissement dans notre avenir », explique Dave McKay de la RBC, qui a aidé à piloter le projet ASPIRE à titre de responsable du groupe de travail sur l’apprentissage intégré au travail de la Table ronde.

Au cours de la prochaine année, les membres du Conseil canadien des affaires jetteront les bases de projets similaires dans d’autres régions et d’autres secteurs, notamment la construction, l’exploitation minière, la fabrication de pointe et l’aéronautique. Dans chaque cas, la première étape consiste à identifier un PDG qui jouit d’une très bonne réputation et qui agira comme parrain du programme. La deuxième étape consiste à trouver une organisation partenaire qui comprend l’industrie et qui peut travailler avec différents intervenants pour mener à bien le programme. La troisième étape consiste à mettre sur pied un groupe consultatif d’experts issus des secteurs public et privé pour élaborer un programme qui répond aux besoins des étudiants, des établissements postsecondaires et des employeurs.

Même s’il est encore tôt, les chefs d’entreprise qui ont multiplié les efforts pour aider à créer plus de possibilités d’apprentissage intégré au travail sont optimistes quant à leur capacité de réussir. « Si nous agissons de façon coordonnée, le potentiel de création d’occasions est très important », indique Tom Jenkins, Président du Conseil d’administration d’OpenText et membre de la Table ronde. « Les chefs d’entreprise canadiens comprennent l’importance d’investir dans les jeunes Canadiens, et ils mettent tout en œuvre dans ce sens. »

« Les principales banques et entreprises de services financiers du Canada soutiennent une initiative visant à faire en sorte que chaque étudiant de niveau postsecondaire vive une expérience d’apprentissage intégré au travail avant d’obtenir son diplôme, dans l’espoir que la stratégie créera un bassin d’employés prêts à occuper un emploi. »

The globe and mail, 19 avril 2017



Faire une différence


Pour bien des gens, le terme « mécénat d’entreprise » évoque des images de cadres en costume noir qui remettent des chèques géants à des œuvres de bienfaisance.

Rassurez-vous, les grandes entreprises canadiennes font des dons généreux à un large éventail d’organismes de bienfaisance et de groupes communautaires. Le mécénat d’entreprise revêt toutefois bien d’autres formes, qu’il s’agisse d’encourager des bénévoles, d’accompagner de nouveaux immigrants ou d’organiser des activités sportives et physiques dans l’ensemble du pays.

Une enquête réalisée par Imagine Canada en 2008, un organisme de bienfaisance national, révèle que 76 % des entreprises canadiennes font des dons à des groupes sans but lucratif. Parmi les grandes entreprises toutefois, celles dont les revenus sont d’au moins 25 millions de dollars, le taux atteint 97 %. La même enquête révèle que deux tiers des grandes entreprises versent une contribution équivalente aux dons faits par leurs employés, comparativement à 9 % dans le milieu des affaires en général. De plus, trois grandes entreprises sur quatre accordent du temps libre payé à leurs employés pour faire du bénévolat, comparativement à moins de la moitié de toutes les entreprises.

Dans les pages qui suivent, nous présentons quelques moyens utilisés par les plus grandes entreprises canadiennes pour redonner aux collectivités qui ont rendu leur succès possible.

En 2010, l’Association of Fundraising Professionals des États-Unis a désigné TELUS comme étant la société mécène la plus remarquable - il s’agit de la première entreprise canadienne à recevoir cet honneur.

Bénévolat

Au cours d’une année type, plus de 12 millions de Canadiens pratiquent une forme ou une autre de bénévolat. Les grands employeurs du pays ont tiré parti de cet enthousiasme pour appuyer une multitude de bonnes causes.

TELUS est largement reconnue comme chef de file en matière de bénévolat. L’entreprise estime que ses employés et employés à la retraite ont donné 7 millions d’heures de leur temps à des organismes de bienfaisance et à des organisations sans but lucratif depuis 2000 et amassé 440 millions de dollars pour ceux-ci.

Guidée par la devise « Nous donnons où nous vivons », TELUS verse des dons équivalents à ceux de ses employés à l’appui de plus de 50 000 organismes de bienfaisance canadiens enregistrés. L’employé ou l’employé à la retraite qui effectue 50 heures de travail bénévole peut faire un don de 200 $ à l’organisme de bienfaisance ou à l’organisation sportive sans but lucratif de son choix.

L’entreprise organise également chaque année une « journée du bénévolat ». Les bénévoles prêtent main-forte à des centaines de groupes en participant à des activités, notamment en servant le petit déjeuner à des sans-abri, en recueillant des livres tactiles pour les enfants aveugles, en accompagnant des adultes handicapés à des activités communautaires et en nettoyant des parcs et des lieux publics.


Power Corporation

« Nous croyons que des collectivités fortes créent des entreprises solides », affirme Paul Desmarais, jr, président du conseil et co-chef de la direction de la Power Corporation du Canada établie à Montréal, qui détient des participations dans la Great-West, le Groupe Investors et plusieurs autres grandes sociétés canadiennes de services financiers.

Power a apporté son soutien à plus de 800 organismes de bienfaisance et organisations sans but lucratif dans des domaines aussi variés que les sports paralympiques, l’aide aux devoirs et la protection du mont Royal, l’un des symboles les plus connus de Montréal.

En 2016, près d’un quart des dépenses communautaires de Power ont été destinées aux arts et à la culture. Power et ses filiales constituent le plus important bailleur de fonds privé du Musée canadien pour les droits de la personne de Winnipeg. Parmi les autres institutions qui ont bénéficié de la
générosité de Power, mentionnons l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal, le Centre international de traduction littéraire de Banff, le Centre national de musique de Calgary et la Glenn Gould Foundation de Toronto.


Société Canadian Tire Limitée

Il n’y a rien de tel que le travail d’équipe pour apprendre aux enfants de précieuses aptitudes à la vie quotidienne, comme la discipline, la confiance et la compassion. Cela fait partie de la philosophie de la Fondation Bon départ de Canadian Tire, qui donne à des milliers d’enfants défavorisés de l’ensemble du pays la possibilité de participer à des activités sportives et physiques organisées.

Par exemple, le programme Le jeu gagnant, lancé en 2015 en partenariat avec la Fondation Hockey Canada, vise à permettre à 30 000 enfants de jouer dans une équipe de hockey d’ici la fin de 2017. Outre les sports d’équipe comme le hockey, le soccer et le baseball, la Fondation Bon départ finance un grand nombre d’activités pour les enfants, allant du tir à l’arc au yoga. Les demandes d’aide sont examinées par des employés bénévoles de Canadian Tire et des groupes communautaires locaux de 330 régions du pays.

Canadian Tire et ses chaînes de magasins affiliés, y compris Mark’s, Sport Chek et Gas+, organisent le mois Bon départ chaque printemps pour encourager les clients à faire un don lorsqu’ils magasinent. L’entreprise en soi assume tous les frais administratifs de l’organisme de bienfaisance, ce qui signifie que la totalité des dons des clients est versée directement aux enfants défavorisés.


Sport et activité physique

Le mécénat d’entreprise comprend également des activités qui favorisent un mode de vie sain et actif. Nos membres jouent un rôle de premier plan en aidant les organismes de bienfaisance qui appuient le traitement des maladies préjudiciables ou incurables.

La Course à la vie CIBC est une activité annuelle où les participants courent ou marchent pour recueillir des fonds pour la Fondation canadienne du cancer du sein. L’activité, qui attire plus de 100 000 participants dans l’ensemble du pays, a permis d’amasser plus de 17 millions de dollars depuis son lancement en 1992. En Alberta, en Ontario et au Québec, Enbridge parraine le Cyclo-défi Enbridge contre le cancer, une épreuve d’endurance de 200 km d’une durée de deux jours. La course a permis d’amasser plus de 250 millions de dollars depuis 2008 à l’appui du Princess Margaret Cancer Centre de Toronto, un établissement reconnu comme étant un chef de file dans la recherche sur le cancer et son traitement.

La Banque Scotia commandite chaque année des marathons dans six villes, de Halifax à Vancouver. Les marathons ont permis d’amasser plus de 50 millions de dollars pour 550 organismes de bienfaisance depuis le lancement de l’activité en 2003. Le marathon Waterfront de la Banque Scotia à Toronto à lui seul a permis d’amasser 3,2 millions de dollars pour 182 organismes de bienfaisance en 2016.


Bell Canada

Au Canada, 11 personnes en moyenne se suicident tous les jours – une statistique troublante qui souligne les effets néfastes de la maladie mentale sur la société. Les problèmes de santé mentale sont également à l’origine de près d’un tiers de toutes les demandes de prestations d’invalidité et de 70 % des coûts liés à l’invalidité.

Depuis son lancement en 2011, la Journée annuelle Bell Cause pour la cause a permis de recueillir 87 millions de dollars pour des initiatives en santé mentale. En plus de contribuer à atténuer la stigmatisation entourant la santé mentale, la campagne vient en aide à plus de 600 centres de traitement, de soins et de recherche de l’ensemble du pays, allant de grands hôpitaux et universités à de petits groupes communautaires.

Lors de la journée Cause pour la cause, Bell remet cinq sous pour chaque message texte, appel et appel interurbain effectué depuis le téléphone cellulaire de ses clients. Les publications sur les médias sociaux où apparaît le mot-clic #BellLetsTalk (Cause pour la cause) entraînent un don similaire. Au cours des trois dernières années, le mot-clic #BellLetsTalk a été le plus utilisé sur Twitter dans le monde entier – la preuve du succès de l’initiative de mécénat d’entreprise de Bell qui est devenue un vrai phénomène culturel.


Incendie de Fort McMurray

L’incendie qui a ravagé Fort McMurray en Alberta, en mai 2016, a détruit des milliers de maisons et d’édifices. Plus de 80 000 résidents ont dû fuir la ville, causant des perturbations importantes touchant les écoles, les entreprises et la vie quotidienne. On dit que l’incendie serait la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du Canada.

Les membres du Conseil canadien des affaires de l’ensemble du pays ont rapidement offert leur aide lorsque la catastrophe s’est produite et sont demeurés actifs tandis que les résidents rebâtissent leur ville et leur vie.

Des exploitants de sables bitumineux comme Suncor Énergie et Shell Canada ont fourni des logements temporaires à des milliers de personnes évacuées qui ont été hébergées dans des camps à proximité. ATCO a fait don de 10 000 repas aux pompiers et aux autres intervenants en cas d’urgence, et a offert un abri à des personnes évacuées en les logeant dans deux gîtes à proximité. Le Canadien Pacifique a fait un don de 100 000 $ à la Croix-Rouge et, comme de nombreuses autres entreprises, a versé une somme équivalente aux dons faits par ses employés.

Depuis l’incendie, Suncor continue de travailler en étroite collaboration avec les organisations communautaires à but non lucratif de la région, notamment avec Social Prosperity Wood Buffalo et Fuse Social. La Fondation Suncor Énergie a fait un don de 1,4 million de dollars afin de soutenir les efforts de relance à Fort McMurray en 2016, en plus de fournir un soutien continu en 2017. Grâce au programme spécial de dons par messagerie texte, TELUS et ses clients ont remis une somme de 1,2 million de dollars pour appuyer les efforts de secours.

À l’autre bout du pays, l’entreprise EllisDon s’est associée à des sous- traitants et à des promoteurs de la NouvelleÉcosse pour organiser un tournoi de golf. L’activité a permis d’amasser 50 000 $ pour le fonds de secours de la Croix-Rouge canadienne en Alberta.


Au-delà des frontières du Canada

Les activités de mécénat des grandes entreprises canadiennes ne se limitent pas au Canada. Un grand nombre d’entreprises mènent des activités dans des endroits reculés du monde où elles encouragent les gestionnaires et les employés à prêter main-forte aux collectivités locales.

Société aurifère Barrick, le plus gros producteur d’or du monde, compte 14 000 employés dans des mines situées dans neuf pays autres que le Canada. Le projet Pueblo Viejo de Barrick Gold en République dominicaine procure de l’emploi à 2 000 personnes et a entraîné la création de plus de 200 nouvelles entreprises locales, tout en générant 45 % des recettes provenant de l’impôt des sociétés du pays depuis son lancement en 2013. Un partenariat communautaire, un parmi tant d’autres, a permis à plus de 600 élèves et 50 enseignants des écoles situées près de la mine d’avoir accès à Internet et à la technologie.

À l’autre bout du globe, les employés de la Banque Royale du Canada ont organisé, en 2016, une course familiale divertissante de 5 km autour du parc olympique Reine Elizabeth de Londres et y ont pris part en vue de recueillir des fonds pour le Great Ormond Street Hospital, l’un des premiers hôpitaux pour enfants au monde. L’activité faisait partie de la Course pour les enfants RBC, organisée chaque année dans des dizaines de villes du monde, y compris Hong Kong, New York et Sydney. Les courses appuient l’Engagement envers les enfants, une promesse de don de 100 millions de dollars sur cinq ans visant à améliorer le bien-être de millions de jeunes dans le monde entier.

Une filiale de Manuvie en Indonésie accorde une grande importance à la
promotion de la culture financière. Elle s’est associée avec une chaîne de nouvelles locales pour lancer l’initiative Studio Metro Manulife laquelle est axée sur des programmes éducatifs. En 2015, plus de 110 épisodes de Gaya Hidup Masa Depan (Mode de vie de demain) avaient été diffusés, tandis que Cerdas 5 Menit (Développer son intelligence en cinq minutes) avait produit 550 segments.

Ailleurs en Asie, Manuvie appuie Urban Angels, une mission médicale annuelle organisée par le St. Michael’s Hospital de Toronto qui se rend dans la région Visayas des Philippines. Les bénévoles de Urban Angels font des consultations médicales, des chirurgies ophtalmiques et des traitements de physiothérapie destinés aux résidents. En une semaine en 2015, les bénévoles ont fait près de 4 000 examens médicaux, 200 examens de la vue et 40 chirurgies. D’autres bénévoles ont distribué plus de 8 700 paires de lunettes aux résidents de Toledo et de Bacolod City. Les employés de Manuvie qui maîtrisent le dialecte régional agissent comme interprètes pour les médecins canadiens, les bénévoles de Manille et les patients de la région.


Réfugiés syriens

Les Canadiens ont reçu de nombreux éloges pour avoir accueilli plus de 40 000 réfugiés syriens depuis novembre 2015. Les entreprises de l’ensemble du pays ont joué un rôle important dans la réinstallation des nouveaux arrivants et dans leur adaptation à leur nouvelle vie au Canada.

Peu de temps après que le gouvernement fédéral eut lancé l’initiative de réinstallation des réfugiés, Manuvie a fait un don de 500 000 $ à un fonds visant à aider les réfugiés à se trouver des logements de transition ainsi qu’à suivre des cours de langue et des formations professionnelles. La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada a ensuite versé une somme de 5 millions de dollars au fonds. General Motors du Canada Limitée et la Banque HSBC du Canada ont également contribué au fonds, en fournissant un appui par l’entremise d’organismes de bienfaisance dans 27 collectivités. Pour sa part, Air Canada a transporté des milliers de familles syriennes au Canada. Ses employés ont par la suite amassé une somme de 57 000 $ destinée à des programmes pour les réfugiés et un montant équivalent à leurs dons a été versé par la Fondation Air Canada.


Cenovus

Une collaboration active et respectueuse avec les collectivités autochtones revêt beaucoup d’importance pour bien des grandes entreprises canadiennes. Concrètement, cela peut signifier acheter des produits et des services auprès d’entreprises autochtones, effectuer des investissements et financer des programmes sociaux et soutenir l’emploi et les programmes de formation locaux.

Basée à Calgary, l’entreprise Cenovus est un chef de file en matière d’engagement des Autochtones. Elle a signé des accords à long terme avec neuf collectivités établies près des lieux où elle mène des projets d’exploitation des sables bitumineux. Les représentants de Cenovus se font un devoir de rencontrer chaque collectivité plusieurs fois par année pour discuter de leurs préoccupations et s’assurer que l’entreprise respecte ses engagements.

Par ailleurs, Cenovus parraine un vaste éventail de programmes destinés aux collectivités autochtones. L’entreprise offre jusqu’à 10 nouvelles bourses annuelles d’une valeur de 3 500 $ aux étudiants qui font des études postsecondaires, suivent des cours menant à l’obtention d’un diplôme ou d’une formation professionnelle. Elle finance également des cours de langue et de culture crie destinés aux jeunes fréquentant le centre culturel et éducatif Kapaskwatinahk de la Première Nation des Cris de Bigstone dans le nord de l’Alberta.


Les usines de demain


Qu’évoque pour vous le terme « fabrication »? Une grande usine remplie de machines bruyantes? Des ouvriers costauds effectuant des tâches répétitives? Aujourd’hui, le secteur de la fabrication ressemble de plus en plus au nouveau centre de technologie de General Motors du Canada situé à Markham, en Ontario, au nord de Toronto.

Si vous vous promenez dans le centre, vous y verrez des hommes et des femmes dans la vingtaine et la trentaine en tenue décontractée scrutant des écrans d’ordinateur, sirotant du café et tapant des lignes de codes machine. Des groupements de bureaux modulaires blancs, des canapés design et des salles de réunion à aires ouvertes se succèdent. De grandes fenêtres laissent entrer un maximum de lumière, créant des espaces de travail lumineux et spacieux.

Non, les usines classiques n’ont pas disparu. Mais le secteur de la fabrication est en mutation à cause de l’évolution de la demande des consommateurs et de technologies révolutionnaires comme l’impression 3D, la robotique avancée et l’intelligence artificielle. À l’ère de la fabrication de pointe, de nouveaux concepts et idées alimentent des usines plus intelligentes et allégées. Les outils informatiques permettent aux entreprises de créer des prototypes et d’augmenter la production en atteignant des vitesses autrefois impensables.

Les produits en tant que tels changent aussi. Dans bien des cas, les propriétés physiques d’un objet sont moins importantes que le logiciel et les services gérés dans le nuage qui permettent d’offrir des produits adaptés au numérique qui sont un atout pour le client.

Au nouveau centre de GM à Markham, par exemple, on s’attache à mettre au point des systèmes pour les voitures de demain sans conducteur et connectées à Internet. « Nous sommes ravis de donner aux plus brillants ingénieurs en logiciel du Canada la possibilité de contribuer à la définition de certains des changements les plus importants en matière de technologie de mobilité en l’espace d’une génération » (traduction), indique Stephen Carlisle, président et directeur général de GM Canada.

La décision de GM d’investir dans le centre – et d’embaucher 700 employés hautement qualifiés – témoigne en partie de la qualité du système d’éducation et de la main-d’œuvre du Canada. « La priorité qu’accorde le Canada à l’innovation, au perfectionnement des talents et aux partenariats avec le milieu universitaire est de bon augure pour l’avenir » (traduction), déclare M. Carlisle.

Paul Boothe, un ancien haut fonctionnaire fédéral qui dirige maintenant le Trillium Network for Advanced Manufacturing, indique qu’il y a des signes encourageants de croissance dans le secteur manufacturier canadien après une longue période de repli. Entre 2000 et 2009, la production manufacturière réelle a diminué de 22 % et les exportations, de 40 %. Par contre, entre 2009 et 2015, la production a augmenté de 13 % et les exportations, de 35 %.

Ces chiffres pourraient en réalité sous-évaluer l’ampleur du revirement, car ils n’incluent pas un vaste éventail de services – développement de logiciels, comptabilité, services juridiques et marketing – qui composent une part grandissante de l’activité manufacturière. « Dans certaines industries manufacturières, plus de la moitié des employés exercent des fonctions liées au service, comme les ingénieurs en recherche et développement et le personnel et les employés de soutien » (traduction), révèle une récente étude de McKinsey & Company.

Une chose est sûre : au fil du temps, le secteur manufacturier est devenu plus axé sur le savoir et moins dépendant de travailleurs manuels peu qualifiés ou semi-qualifiés. Il pourrait s’agir d’une bonne nouvelle, car cela met en avant les forces du Canada à titre d’économie qui affiche l’un des taux de diplomation au niveau postsecondaire les plus élevés au monde.

Le succès est cependant loin d’être garanti. Pour survivre et prospérer dans un contexte où la concurrence est vive sur le plan international, les entreprises doivent être pleinement tournées vers l’innovation, tant dans les produits qu’elles fabriquent que dans les processus qu’elles utilisent pour les créer.

Pour leur part, les gouvernements doivent favoriser l’avenir du secteur manufacturier canadien en en faisant une priorité, avec des politiques qui renforcent la capacité du Canada à attirer des investissements dans le secteur de la fabrication et à obtenir des mandats internationaux.

Dans les pages qui suivent, on présente plusieurs exemples de fabrication de pointe au Canada, qui représentent les activités des entreprises membres du Conseil canadien des affaires.


Idées brillantes

Une usine « intelligente » selon les termes de GE est une installation à la fine pointe de la technologie qui combine la production à valeur ajoutée, l’impression 3D industrielle et des solutions d’analytique avancée pour améliorer la productivité. La nouvelle installation de 450 000 pieds carrés de GE, dont l’ouverture est prévue au début de 2018 à Welland, en Ontario, fabriquera des moteurs à essence industriels au moyen de procédés de fabrication avancés combinant la science et l’analyse des données avec des méthodes de fabrication plus classiques. Bien qu’au cours de la phase initiale, l’usine produira des moteurs à essence, le secret de l’usine repose dans sa capacité à passer rapidement à la fabrication d’autres produits.

Exploitant des activités dans plus de 180 pays, GE aurait pu décider de construire sa nouvelle installation n’importe où. Mais, en fin de compte, Welland constituait l’emplacement idéal pour réaliser l’investissement de 165 millions de dollars (américains). « Nous avons eu un appui exceptionnel du milieu universitaire et des gouvernements » (traduction), indique Elyse Allan, présidente et chef de la direction de GE Canada. Elle a ajouté que la main-d’œuvre locale talentueuse, les infrastructures éducatives solides, la proximité du marché américain et la disponibilité de terrains aménagés ont fait de Welland l’emplacement favori.


L’électronique

Tandis que les technologies évoluées de fabrication et numériques du Canada gagnent en popularité et en température, les chercheurs de 3M ont une tâche importante à accomplir : les refroidir. L’électricité consommée par les grands centres de données informatiques provoque une accumulation de chaleur, forçant les entreprises à refroidir le matériel avec de l’air frais pour maintenir des températures sécuritaires. Au laboratoire de recherche et développement de 3M Canada à London, en Ontario, les chercheurs ont mis au point un nouveau type de liquide de protection qui agit rapidement, sans dégât et efficacement en vue d’éteindre les feux dans les systèmes informatiques surchauffés. Non conducteur, le liquide, commercialisé sous le nom de Novec 1230, n’endommage pas le matériel électronique ni les documents papier. Il peut être utilisé pour refroidir les serveurs par immersion dans un bain, réduisant l’utilisation des climatiseurs, permettant des économies d’énergie et réduisant la taille des centres de données.


Apprentissage machine

L’essor de la fabrication de pointe accentue la demande d’employés possédant des connaissances en conception, en fonctionnement et en entretien de machines complexes. Siemens Canada a annoncé récemment avoir conclu un partenariat avec l’Université polytechnique Kwantlen (KPU) de Colombie-Britannique pour l’enseignement de compétences et de concepts de fabrication. Il s’agit du Programme d’attestation des systèmes mécatroniques de Siemens offert par l’université en partenariat avec l’Académie d’ingénierie et de technologie de Siemens à Oakville, en Ontario.

La mécatronique est l’intégration synergique de la mécanique, de l’électronique et de l’informatique, ainsi que de la théorie du contrôle et des systèmes, en un système complexe unique utilisé pour la production et la fabrication. Les diplômés qui ont suivi le programme peuvent faire carrière dans diverses industries, notamment l’aérospatiale, le traitement des matériaux, la construction mécanique, les transports, les techniques du bâtiment et l’exploitation minière. « En s’associant avec Siemens, un chef de file mondial en enseignement de techniques du génie et de fabrication, l’Université polytechnique Kwantlen de Colombie-Britannique réaffirme son engagement envers un programme de formation en fabrication axé sur l’avenir, de grande qualité et pertinent à l’échelle mondiale » (traduction), indique M. Salvador Ferreras, doyen de la KPU et vice-recteur à l’enseignement.


Énergie propre

Lorsque l’hydrogène – l’élément le plus répandu dans l’univers – réagit avec l’oxygène, il produit de la chaleur qui peut être utilisée pour produire de l’électricité propre. Voilà le principe sur lequel s’appuie la pile à hydrogène. À Burnaby, en Colombie-Britannique, une coentreprise de Ford du Canada Limitée et Daimler AG s’emploie à commercialiser une technologie de piles à combustible pour équiper des voitures à émission zéro. Créée en 2008, Automotive Fuel Cell Cooperation Corp. est un chef de file mondial de la technologie des piles à combustible à applications automobiles; sa technologie d’assemblage des piles à combustible est la plus performante et la plus durable qui soit.

La pile à combustible permet de convertir l’énergie chimique à partir d’hydrogène en électricité. Sans combustion et sous-produits, mis à part la chaleur et la vapeur d’eau, les véhicules équipés de piles à combustible sont trois fois plus efficaces que les véhicules à moteur à combustion interne les plus évolués à l’heure actuelle.


Dynamisation du milieu de travail

Le nouveau siège social et centre de recherche et développement d’ABB Canada à Montréal exploite un éventail de technologies émergentes, notamment l’Internet industriel, l’intelligence artificielle, la robotique et les technologies propres. L’installation d’une valeur de 90 millions de dollars regroupe sous un même toit toutes les activités de recherche-développement, de fabrication, d’assemblage et d’essai de produits d’ABB Canada. L’installation abrite également le centre d’excellence nord-américain en mobilité électrique qui vise à mettre au point des solutions de gestion énergétique pour le fonctionnement d’autobus et de trains électriques.

Le Canada était le pays tout désigné pour cet investissement, indique Ulrich Spiesshofer, président-directeur général d’ABB : « Grâce à leurs excellentes universités et à leur écosystème, le Canada et le Québec offrent tous les atouts nécessaires à la recherche et au développement pour la création de plates-formes technologiques mondiales. » Visant à créer un milieu de travail inspirant, le nouveau centre inclut des bornes de recharge pour les voitures électriques, un gymnase, des supports à vélo et une cafétéria ultramoderne, en plus d’être facilement accessible en transport en commun.





Réunions des présidents-directeurs généraux (PDG)


Tous les membres du Conseil canadien des affaires se réunissent trois fois par année pour discuter d’enjeux nationaux et internationaux cruciaux, de perspectives économiques, de défis commerciaux actuels et de nouveaux débouchés. Ces réunions sont une occasion unique pour les chefs d’entreprise d’échanger des idées avec leurs homologues du milieu des affaires, les principaux décideurs et les plus grands penseurs et innovateurs du monde entier.

Au cours des 12 derniers mois, les réunions du Conseil ont eu lieu à Calgary, à Toronto et à Kitchener-Waterloo, en Ontario.


Calgary

L’énergie et l’innovation étaient les principaux thèmes de la réunion des membres du Conseil tenue à l’automne dernier. Les tables rondes, les visites en coulisse des installations utilisées pour les projets d’exploitation des sables bitumineux de Suncor et de Cenovus et la visite du centre de contrôle des opérations de TransCanada à Calgary ont permis aux membres d’apprendre comment les principales sociétés énergétiques mettent à contribution les nouvelles technologies pour protéger l’environnement et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour sa part, David MacNaughton, ambassadeur du Canada aux États-Unis, a donné son point de vue au sujet de la course à la présidence américaine et Goldy Hyder, président et directeur général de Hill+Knowlton Stratégies Canada, a animé une table ronde des PDG sur l’acceptabilité sociale et ce qu’elle signifie pour les entreprises. Parmi les autres conférenciers, mentionnons la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, l’astronaute canadien, Chris Hadfield et l’honorable Rona Ambrose, chef par intérim du Parti conservateur du Canada. La performance du chef d’orchestre Roger Nierenburg qui a dirigé l’activité d’apprentissage « The Music Paradigm » dans le tout nouveau centre national des arts de Calgary a été un moment spécial.



Toronto

La première réunion de l’année 2017 du Conseil canadien des affaires a eu lieu peu après l’assermentation du président Donald Trump; on y a surtout discuté du programme politique de la nouvelle administration et de ses conséquences possibles pour le Canada. Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants des États-Unis, a fait part de ses impressions en tant que conseiller de Donald Trump, tandis que l’ambassadeur David MacNaughton a décrit la stratégie du Canada pour traiter avec Washington. David Rosenberg, économiste en chef de Gluskin Sheff et Ian Bremmer, président d’Eurasia Group, ont recensé certains des grands risques économiques et politiques auxquels les entreprises seront confrontés pendant l’ère Trump. Pendant le souper, les anciens journalistes américains Mark Halperin, John Heilemann et Ann Compton ont discuté de la montée du populisme et de ses conséquences sur l’élaboration des politiques.

En ce qui a trait à l’innovation, les membres ont visité le nouveau centre de technologie de GM Canada situé à Markham, en Ontario, où des ingénieurs mettent au point des logiciels pour les voitures sans conducteur et connectées à Internet. Par la suite, une table ronde des PDG a examiné comment la robotique avancée, l’intelligence artificielle et « L’Internet des objets » transforment le secteur canadien de la fabrication.



Kitchener - Waterloo

Le premier ministre Justin Trudeau, le gouverneur général David Johnston et le gouverneur de la Banque du Canada Stephen Poloz étaient les conférenciers de la réunion du Conseil tenue à Waterloo, en Ontario, en avril 2017. Cependant, l’élément central du programme a été l’étonnant écosystème d’innovation de la région, qui a engendré la deuxième plus forte concentration mondiale de jeunes entreprises technologiques. Pendant une visite à l’Université de Waterloo – incluant un dynamique concours de présentations par de jeunes entreprises – les membres du Conseil ont pu voir de quelle manière les efforts en vue d’appuyer l’enseignement coopératif et l’apprentissage pratique ont favorisé une culture entrepreneuriale unique parmi les établissements d’enseignement postsecondaire canadiens. Les membres ont également visité le siège social d’OpenText Corporation, passé une soirée à l’Institut Périmètre et écouté son fondateur et le président du conseil d’administration de l’Institut, Mike Lazaridis, parler du potentiel de Waterloo en tant que centre de recherche en technologies quantiques et de commercialisation de celles-ci.

Le dernier arrêt au programme a été la visite de Communitech, un centre piloté par l’industrie qui appuie les entreprises à toutes les étapes de leur croissance et de leur développement. Les tables rondes ont porté sur le rôle des laboratoires d’innovation des entreprises, l’augmentation du capital de risque d’entreprise et la façon dont les grandes entreprises peuvent éviter les perturbations en s’associant avec de jeunes entreprises à gestion interactive et en apprenant de celles-ci.