Des retards inacceptables dans les demandes exigent une intervention de crise
Déclaration de Goldy Hyder, Président et Chef de la Direction du Conseil Canadien des Affaires :
Cette semaine, le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada (IRCC) a confirmé qu’il traite actuellement plus de 2,4 millions de demandes et que plus de la moitié d’entre elles, soit 1,3 million, sont prises dans un arriéré qui entraîne des retards de traitement importants et inacceptables. À titre d’illustration, il y a 1,3 million de Canadiens qui vivent au Manitoba – notre cinquième province la plus peuplée. Cet arriéré représente une crise nationale.
Le ministre de l’Immigration a confirmé que l’élimination de l’arriéré est une question de main-d’œuvre et s’est engagé à embaucher jusqu’à 1 250 nouveaux employés dans les mois à venir. Le Canada n’a pas des mois. Les étudiants étrangers qui doivent commencer l’école dans une semaine n’ont pas des mois. Les agriculteurs qui ont besoin d’aide pour la récolte d’automne n’ont pas des mois. Les Ukrainiens et les Afghans qui fuient pour sauver leur vie n’ont pas des mois.
Il s’agit d’une crise, et elle exige une intervention de crise. Tout comme le gouvernement fédéral a pris des mesures extraordinaires pour faire face à l’urgence de la COVID-19, une intervention comparable de l’ensemble du gouvernement est absolument nécessaire. Jusqu’à ce que les nouveaux employés soient embauchés et formés, le gouvernement doit – dans les prochains jours – identifier et réaffecter temporairement d’autres ministères ou organismes les 1 250 fonctionnaires nécessaires pour éliminer l’arriéré.
Soyons clairs, il ne s’agit pas simplement de la vie et des moyens de subsistance des 1,3 million de personnes prises dans un arriéré dont elles ne sont pas responsables – même si cela suffirait. La vie et le moyen de subsistance des Canadiens sont en jeu en raison d’une pénurie d’infirmières et de médecins. De nouvelles maisons ne sont pas construites en raison d’une pénurie de métiers spécialisés – dont la construction doit commencer avant l’hiver. Des emplois sont perdus en raison de la fermeture d’entreprises.
L’IRCC a besoin de plus de personnes pour traiter les demandes maintenant, pas dans les mois à venir.